Puisqu’il faut bien commencer un jour, autant que ce soit le 12 du mois…

Le scénariste de Bande-Dessinée a un métier difficile. Pour que son oeuvre existe il lui faut accepter qu’elle n’existera jamais comme il l’a imaginée. Cette idée est mon interprétation libre d’une citation de Benoît Peeters dans son essai “Lire la bande dessinée” que je n’arrive pas à retrouver… Mais le sens y est.

J’ai toujours été fasciné par ces idées qui se construisaient de bric et de broc, au hasard des rencontres, qui évoluaient le long du chemin.

Il m’est arrivé de discuter avec un graveur de l’atelier de Saint Prex, en Suisse Romande. Celui-ci m’expliquait en me montrant des tirages de Pierre Tal Coat avec qui il avait travaillé, comme il était difficile et en même temps excitant d’entrer “en complicité” telle avec un artiste qu’on arrivait à sortir, après un travail laborieux, “SA” gravure alors que l’auteur n’était quasiment pas intervenu techniquement dans le processus de création.

A plus grande échelle, on retrouve dans le monde du cinéma, de la télévision, du spectacle, une multiplicité de métiers qui tous ensemble donnent vie à une création.

Sur Internet aussi, bien sûr. Mais son histoire est si jeune et si particulière. C’est un monde qui se crée au quotidien (oui, je sais, bravo la belle pensée, les petites fleurs et les Bisounours :p) et on en est encore à trouver ses marques. On peut encore réduire le spectre en se concentrant sur l’utilisation du logiciel Flash et de son évolution.

Il y a quelques années, on en était encore au bidouillage. Tout un chacun, du jeune étudiant ingénieur à l’animateur confirmé en passant par le graphiste débutant, pouvait, de manière autodidacte, prendre en main Flash et publier qui sa petite animation, qui son mini-jeu, qui son magnifique site animé à base de dégradé radial noir/vert et de boutons sonores hurlant “MEGA-CAR DOT COM” à chaque RollOver. Je me plais à penser que les frères Lumière dans leur atelier en train de trifouiller leur caméra et se projeter leurs premiers films étaient un peu dans cet esprit là.

Or, des frères Lumière à “The Dark Knight” ou encore (poussons à l’extrême) “Wall-E”, du chemin a été parcouru, niveau technique, niveau équipe, niveau budget, aussi. Pour ce qui est de Flash, bien sûr, nous n’en sommes pas encore là… quoi que… La production Internet multimédia et interactive demande de plus en plus de polyvalence, fait intervenir de plus en plus de métiers, et nécessite souvent des équipes dédiées aux projets, avec des spécialistes dans chaque domaine.

C’est dans cette idée, qu’avec nos 12 de QI, nous allons essayer d’être les chefs-op, les réalisateurs du Flash d’aujourd’hui…

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